L'OSS à la COP 29 UNFCCC : Renforcer la collaboration autour des systèmes d'alerte précoce, en tant qu’outils essentiels pour l'adaptation au changement climatique
L'événement parallèle de l'OSS intitulé « Systèmes d'alerte précoce : un…
L'événement parallèle de l'OSS intitulé « Systèmes d'alerte précoce : un mécanisme efficace d’adaptation au changement climatique » s'est tenu au pavillon de la Francophonie pour discuter du rôle clé des systèmes d'alerte précoce (SAP) dans le renforcement de la résilience face aux impacts du changement climatique. L'objectif de cette rencontre, qui a eu lieu le 20 novembre 2024, était d’échanger des connaissances, identifier les défis à surmonter, améliorer la coordination à différents niveaux, et partager les retours d'expérience des pays représentés.
Dans son allocution d’ouverture, Mme Khaoula Jaoui, Directrice du département climat à l’Observatoire du Sahara et du Sahel, qui a souligné l'importance de la collaboration entre toutes les parties prenantes pour renforcer les SAP et la gestion des risques.
M. Aziz Belhamra, responsable de gestion de projets à l’OSS, a rappelé plusieurs chiffres importants concernant les dégâts causés par les phénomènes climatiques extrêmes en Afrique. Il a mentionné que les inondations en Afrique de l'Ouest et Centrale ont affecté plus de 7 millions de personnes. Il a également souligné la gravité de la sécheresse en Afrique Australe, exacerbée par le phénomène El Niño, qui a eu des répercussions majeures sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de près de 20 millions de personnes en 2024. En outre, il a présenté des exemples de projets menés par l’OSS dans le cadre de la mise en place des SAP, mettant en avant les solutions que ces systèmes peuvent apporter pour atténuer les impacts de ces catastrophes naturelles.
Les discussions se sont poursuivies avec les interventions des panélistes représentant des institutions régionales, nationales et des organisations de la société civile.
Dr. Abdou Ali, Chef du département climat, eau et météo au Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) a mis en lumière les conditions nécessaires pour garantir l’efficacité des SAPs dans la région sahélienne. Il a insisté sur trois facteurs clés : la fiabilité de l'information, la connaissance approfondie des profils de vulnérabilité des zones concernées, et l’organisation institutionnelle robuste soutenue par des mécanismes de communication efficaces. Il a également évoqué les défis liés et les opportunités offertes par les pressions climatiques croissantes, notamment les initiatives comme le programme « Early Warning System for All ».
M. Joel Zougrana, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Météorologie du Burkina Faso, a partagé les enseignements tirés des inondations survenues en 2024, mettant en lumière le rôle crucial des SAP pour atténuer les impacts des catastrophes naturelles. Il a souligné que bien que des systèmes sectoriels soient en place, leur coordination demeure un défi majeur, limitant leur efficacité globale. Il a également plaidé en faveur d’une collaboration interinstitutionnelle renforcée, à l’instar de projets tels que Hydrome, qui favorise une approche intégrée pour améliorer la gestion des risques climatiques.
M. Mohamed Mahmoud Ba, Directeur Général de l’Office National de la Météorologie de Mauritanie, a décrit l’expérience du pays en matière de SAP. Il a expliqué comment le service météorologique utilise un réseau de stations synoptiques et maritimes pour surveiller les conditions climatiques et communiquer les alertes à différents groupes cibles, en particulier dans les zones rurales. Il a souligné l'importance de la coordination interinstitutionnelle pour améliorer l'efficacité des alertes.
M. Hamid Abakar Souleymane, Directeur Général Adjoint de la Météorologie Nationale du Tchad, a présenté les efforts du pays pour améliorer la gestion des risques climatiques, notamment en automatisant les stations synoptiques et en développant un système d'alerte précoce pour prévenir les inondations et les sécheresses. Mme Ache Tahar Sougoudi, Directrice Générale Adjointe des Ressources en Eau et de Réglementation, a partagé les efforts pour améliorer la gestion des ressources hydriques face aux catastrophes climatiques.
La présidente de l'ONG Pauly Afrique Bio, Mme Paulette Atchade Savimbi, a insisté sur le rôle des SAP dans la protection des communautés rurales vulnérables, notamment dans les secteurs de l'agriculture et de l'élevage. Elle a estimé que les organisations de la société civile jouent un rôle clé dans la sensibilisation et la gestion des ressources en eau, mais que des défis demeurent en termes de couverture et de coordination. Elle a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités techniques et la coordination entre les acteurs.
L'événement s'est conclu par une session interactive avec le public, qui a mis en évidence l'importance d'inclure les communautés dans les systèmes d'alerte. Les intervenants ont souligné que les savoirs locaux peuvent considérablement améliorer la précision des prévisions, en complément des données météorologiques. Des exemples de collaboration entre structures techniques et communautaires ont été partagés, notamment au Burkina Faso et au Bénin, où des systèmes combinent les prévisions météorologiques avec les observations locales pour renforcer la gestion des risques climatiques.
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