Evénement parallèle de l’OSS en marge de la COP 16 : renforcer la résilience au Sahel grâce aux Systèmes d’Alerte Précoce Multirisques. 12 décembre 2024

Evénement parallèle de l’OSS en marge de la COP 16 : renforcer la résilience au Sahel grâce aux Systèmes d’Alerte Précoce Multirisques

Le 12 décembre 2024, l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) a organisé un événement parallèle en marge de la COP 16, dédié au rôle crucial des Systèmes d’Alerte Précoce Multirisques (SAP-MR) dans la gestion des catastrophes au Sahel.

Cette rencontre a permis de mettre en avant les expériences et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des systèmes d’alerte précoce multirisques (SAP-MR) comme outils essentiels pour renforcer la résilience des populations face aux sécheresses, aux inondations et aux feux de forêt. Elle a également démontré comment ces dispositifs contribuent à réduire la vulnérabilité des communautés, à préserver les écosystèmes et à prévenir les crises humanitaires, tout en impliquant activement les populations locales dans les mécanismes de réponse.

L’événement a rassemblé des experts et des représentants de structures nationales, régionales et internationales engagées dans la gestion des catastrophes. Il a été marqué par une présentation du projet AdaptWAP, piloté par l’OSS et financé par le Fonds d’Adaptation. Ce projet met en œuvre un dispositif communautaire dans le complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari, il vise à protéger les populations et à assurer leur sécurité alimentaire, ce qui témoigne des efforts déployés pour une gestion proactive des risques climatiques.

Des représentants de l'Union africaine, du CILSS, de la Banque mondiale, du PNUD et de l'UEMOA ont enrichi les échanges en partageant leurs expériences et leurs perspectives, ce qui a permis d'avoir une vision globale des meilleures pratiques et des pistes d'amélioration.

Les discussions ont permis aux participants de partager les leçons tirées de l'utilisation des SAP-MR dans le contexte sahélien. Elles ont mis en évidence leurs avantages pour les populations et les décideurs, tout en identifiant les défis, notamment l'accès à des données fiables et leur intégration dans un cadre multirisque.

Les participants ont également exploré les possibilités de collaboration entre les institutions locales, nationales et régionales, afin d'améliorer le partage des données critiques et de renforcer les systèmes d'alerte précoce. Le rôle central de la coopération internationale et sous-régionale dans le soutien de ces systèmes a été particulièrement souligné.

Les discussions ont également abordé le financement des SAP-MR, en identifiant les sources disponibles et en analysant les obstacles à un soutien financier durable. Des stratégies ont été proposées pour intégrer ces financements dans les actions de restauration des terres, de réduction des risques climatiques et de renforcement de la résilience communautaire.

Des recommandations ont été faites pour renforcer l'efficacité et la portée des PAS-MR au Sahel, afin de consolider leur position en tant que leviers de résilience, de sécurité alimentaire et de développement durable. Il a été souligné qu'il est essentiel d'étendre leur couverture à toutes les populations sahéliennes, conformément aux directives des Nations unies. Par ailleurs, le développement de cadres de suivi et d'évaluation a été préconisé afin de mesurer concrètement leur impact sur les écosystèmes et les communautés locales.