L’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), en partenariat avec l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), l’UNESCO, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), organise les 14 et 15 décembre 2022 à Tunis, la troisième session du Comité de pilotage du projet «Amélioration de la GIRE, de la gestion et de la gouvernance fondées sur la connaissance du bassin du Niger et du système aquifère d’Iullemeden-Taoudéni / Tanezrouft - NB-ITTAS ».
L'objectif global de cette 3ème session du Comité de pilotage est d'assurer le suivi, la supervision et l'orientation de la mise en œuvre du projet.
L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence de personnalités et de représentants des agences d’exécution et des pays partageant les ressources en eau de la région à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Nigeria.
Dans son intervention, le Secrétaire Exécutif de l’OSS, M Nabil Ben Khatra a rappelé que l’Afrique est dotée d’importantes ressources en eau pour la plupart transfrontalières. Il a souligné que la gestion de ces ressources ne peut qu’être conjointe, concertée et inclusive et qu’elle se trouve au cœur de l’Agenda des initiatives mondiales.
« Nous devons faire face aux défis de l’eau dans un cadre concerté de dialogue privilégiant la synergie et la solidarité sous-régionale, régionale et internationale. » a t-il déclaré.
Le Secrétaire Exécutif de l'ABN, M. Abderahim Bireme Hamid, a évoqué les contraintes liées aux ressources en eau de surface du fleuve Niger dans un contexte de changement climatique, qui imposent à la sous-région, outre les efforts d'adaptation et de résilience, de porter son attention sur la mobilisation et la gestion rationnelle des ressources en eau souterraines et d'investir dans la préservation et la gestion durable des écosystèmes.
Les travaux du COPIL, qui se poursuivent sur deux journées, devraient aboutir à l’approbation du Plan de Travail Annuel et Budget (PTAB) 2023 du projet NB-ITTAS et à la définition de solutions et actions innovantes à mener qui permettront d’inscrire les différents plans et programmes d’investissement et de développement durable des deux systèmes aquifères dans la nouvelle phase GEF-8.
A titre de rappel, le projet NB-ITTAS vise à améliorer la gestion, la gouvernance et la conservation des ressources basées sur les connaissances du Bassin du Niger et des systèmes aquifères de la région pour le bien des communautés et la résilience des écosystèmes. Il contribue à atteindre les objectifs de développement durable sur l’eau potable et l’assainissement (ODD 6 - cible 6.5 dédiée à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau à tous les niveaux, y compris à travers la coopération transfrontalière et l’adaptation au changement climatique) et à l’amélioration de la subsistance des communautés locales.
Financé par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), il est mis en œuvre par l’OSS, l’ABN, ONUDI et UNESCO et intervient dans 11 pays, à savoir l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.