









Abu Dhabi, 11 octobre 2025
Un accord-cadre de coopération a été signé entre le CEDARE et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), représentés respectivement par S.E. Dr. Khaled FAHMY, Directeur Exécutif et M. Nabil Ben Khatra, Secrétaire Exécutif, le 11 octobre 2025. Cet engagement marque une étape importante dans le renforcement des synergies régionales autour de la comptabilité écosystémique et des solutions fondées sur la nature en Afrique. Cet accord a été signé en marge du side-event « Comptabilité écosystémique et solutions fondées sur la nature : approches africaines pour une politique intégrée en matière de climat, d’alimentation et de biodiversité » auquel a également participé Mme Karima HAGUI, Secrétaire générale du Ministère de l’Environnement de Tunisie.
Ces initiatives illustrent la mobilisation de l’Afrique pour transformer ses politiques environnementales et placer la nature au cœur de ses stratégies de développement pour faire face à la perte accélérée de biodiversité, à la dégradation des terres et aux impacts croissants du changement climatique.
Mme Abir Ben Romdhane, Cheffe de la division Biodiversité à l’OSS, M. Hatem Ben Belgacem, Directeur de l’Écologie au Ministère tunisien de l’Environnement, et M. Ahmed Ghedira, représentant de l’ONG Notre Grand Bleu et du Comité UICN Tunisie, ont présenté des exemples concrets de l’intégration des comptes écosystémiques dans les politiques publiques et territoriales. À travers le projet Copernicea et la plateforme AfrikENCA des données structurantes permettent un suivi précis et une meilleure planification de la conservation de la biodiversité à l’échelle continentale. L’échelle locale a été abordée à travers une étude cas de restauration des herbiers de posidonies.
Dans le prolongement de ces initiatives, l’accent a également été mis sur les résultats clés de l’assistance technique de la Banque mondiale en matière de tourisme durable, démontrant la valeur de ces outils pour concilier développement économique et protection des écosystèmes. Ces résultats, disponibles dans un Rapport de synthèse accessible en ligne, ouvrent des perspectives concrètes pour des politiques plus intégrées et plus efficaces.
L’ensemble des discussions a mis en lumière l’impact structurant de la comptabilité écosystémique et des solutions fondées sur la nature sur l’élaboration des politiques publiques et l’aménagement du territoire. Ces approches renforcent la résilience climatique, soutiennent la sécurité alimentaire et favorisent une gestion intégrée et durable des ressources naturelles. Elles contribuent également à créer une véritable communauté africaine de pratique mobilisant jeunes experts, chercheurs, décideurs et acteurs locaux autour d’une vision commune pour la biodiversité et le développement durable.
En clôture, S.E. Dr. Khaled FAHMY a rappelé la valeur ajoutée des solutions fondées sur la nature pour renforcer les liens entre sécurité alimentaire, gestion durable des écosystèmes et de la biodiversité, tout en insistant sur la nécessité d’aligner les approches de gouvernance et de la biodiversité et d’intégrer la dimension régionale dans les stratégies nationales. Il a également plaidé pour une gouvernance inclusive, associant pleinement les communautés locales et la société civile, condition essentielle pour bâtir une Afrique plus résiliente et plus durable.