Side Event OSS à la CoP15 de l'UNCBD, 8 décembre 2022

« La Comptabilité du Capital Naturel au service de la Décennie des Nations Unies pour la Restauration des Ecosystèmes : Expérience d’un réseau régional visant à promouvoir le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 »  

Près d’une centaine de participants se sont réunis le 08 décembre 2022 à la COP15, pour prendre part à l'événement parallèle organisé par l'OSS en partenariat avec l'AFD. 

Promouvoir l'intégration des services écosystémiques était au cœur des réflexions lors de cette rencontre. Différents acteurs travaillant sur la conservation de la biodiversité, des institutions nationales et régionales, des partenaires techniques et financiers et des acteurs de la société civile, ont ainsi, échangé sur les enjeux et opportunités d'adopter cette méthode. Ils ont partagé leurs expériences et leurs visions, et ont proposé des recommandations pour mieux tirer parti des actions de conservation des écosystèmes africains à toutes les échelles, pour une meilleure croissance économique.

Les contributions des intervenants  de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), de l’Agence Française de Développement (AFD), de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOE),  l’Observatoire pour la Biodiversité et les Aires Protégées en Afrique de l’Ouest (OBAPAO), l’Observatoire des Forêts d'Afrique Centrale (OFAC), ainsi que des représentants du Comité d’Orientation Stratégique (COS) de l’OSS et les points focaux du projet Copernicea, ont permis d'enrichir les débats et de souligner la nécessité de mettre en œuvre des stratégies favorisant la gestion et l'utilisation durables du capital naturel afin d’en renforcer la résilience et en préserver les services. 

Les discussions ont également porté sur les menaces qui pèsent sur les écosystèmes africains en raison de leur dégradation causant de graves dommages économiques, sociétaux et environnementaux. Un travail considérable a été effectué sur plusieurs comptes notamment les comptes forestiers, mais l'accent devrait être mis sur le développement des comptes de l'eau, étant donné que les écosystèmes fluviaux et marins sont gravement menacés par l'extraction pétrolière.

Il a été convenu que des mesures adaptées doivent être prises pour aider les pays africains à internaliser les coûts et les bénéfices de la conservation de la biodiversité et encourager l'utilisation durable des écosystèmes. Mme Ndeye Fatou MAR, Coordinatrice du Département Terre à l’OSS, a rappelé le rôle important du Programme de Coopération Régionale pour de Nouveaux Indicateurs de Comptabilité Écosystémique en Afrique (COPERNICEA), et la fructueuse collaboration de l'OSS avec ses partenaires, qui se sont engagés dans le lancement de l'initiative Afrik'ENCA, ayant pour objectif, l'établissement d’une plateforme libre d’accès, basée sur des comptes environnementaux, en utilisant la méthode de Comptabilité Écosystémique du Capital Naturel (CECN).

Il est à noter que la présentation du projet COPERNICEA a suscité un vif intérêt des organisations africaines et européennes, et a poussé les gestionnaires de l'environnement et de la biodiversité à formuler des demandes de coopération pour la collecte et le partage de données.

En effet, l'objectif de la CECN est de combler le manque de quantification des écosystèmes de manière opérationnelle afin de contribuer à faire face aux exigences et aux préoccupations internationales relatives à la prise en compte de la biodiversité et des services écosystémiques dans les processus de planification nationale. 

Il a été recommandé de développer une approche visant à étendre la méthode de la CECN à d'autres pays africains, et d’attribuer une valeur monétaire aux comptes pour encourager son adoption et influencer les décideurs.