











Yaoundé, Cameroun, 3–5 septembre 2025
L’OSS a participé, du 3 au 5 septembre 2025 à Yaoundé, au Dialogue régional sur le suivi de la biodiversité et l’établissement de rapports pour les pays francophones d’Afrique. Organisé par le PNUE, le Secrétariat de la CDB, la COMIFAC et l’IFDD, avec l’appui du Gouvernement du Cameroun, cet événement a réuni décideurs, experts et partenaires autour d’une ambition commune : accélérer la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et préparer la soumission des septièmes rapports nationaux.
Pendant trois jours, les participants ont travaillé sur des thématiques allant de la révision des stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB), à la mise en place de systèmes de suivi et d’indicateurs, en passant par la préparation des septièmes rapports nationaux, le suivi de la restauration des écosystèmes dégradés et l’accès aux financements multilatéraux. Ces échanges ont permis de dresser un état des lieux des avancées, mais aussi de cerner les défis persistants et les besoins prioritaires des pays.
Le Point 5 de l’ordre du jour a constitué le temps fort de la participation de l’OSS. Représentant l’organisation, Mme Olfa Karous, Responsable gestion de projets, a présenté la contribution de l’OSS en tant que centre africain de coopération technique et scientifique reconnu par la CDB. Elle a rappelé que l’OSS accompagne huit pays d’Afrique du Nord et de la Corne de l’Afrique – Djibouti, Égypte, Érythrée, Libye, Mauritanie, Maroc, Soudan et Tunisie – dans l’élaboration de leurs rapports nationaux et dans l’alignement de leurs stratégies avec le Cadre mondial.
L’intervention de l’OSS a mis en avant les services concrets que le Centre offre à ses pays membres : des outils harmonisés et interopérables pour la collecte et l’analyse des données, un appui scientifique et technique pour la préparation des indicateurs, la mobilisation d’experts régionaux pour le renforcement des capacités et la facilitation de l’accès aux financements multilatéraux grâce aux accréditations de l’organisation auprès du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation. L’OSS a également souligné l’importance de la capitalisation et du plaidoyer pour garantir que l’Afrique parle d’une voix forte et unifiée dans les négociations internationales.
À la suite de ces présentations, les travaux de groupe ont permis aux pays de partager leurs expériences, de mettre en avant des approches innovantes et d’exprimer leurs attentes. Plusieurs initiatives inspirantes ont été présentées, comme la création de commissions intersectorielles, le développement de plateformes nationales de suivi ou l’intégration participative des spécificités écosystémiques. Mais les discussions ont aussi révélé des défis persistants : manque de données fiables, capacités techniques limitées, coordination institutionnelle insuffisante et ressources financières restreintes. Les pays ont exprimé des attentes claires vis-à-vis des centres régionaux : un appui technique renforcé, des formations adaptées aux acteurs de terrain et un meilleur partage des bonnes pratiques, notamment dans les domaines de la restauration des terres et de la gestion des espèces invasives.
En marge de la session, une réunion trilatérale a réuni l’OSS, la COMIFAC et le CSE/OBAPAO. Cet échange a permis d’identifier des pistes de collaboration et de synergies communes, dans le but de consolider un dispositif africain cohérent et solidaire au service de la mise en œuvre du Cadre mondial.
Par cette contribution dédiée au Point 5 et par son implication active dans les travaux collectifs, l’OSS a confirmé son rôle de catalyseur régional et de partenaire stratégique. En offrant des services concrets, en reliant la science à la décision et en amplifiant la voix africaine dans les instances internationales, l’organisation s’affirme comme un acteur incontournable du suivi et du reporting de la biodiversité en Afrique.