








Addis-Abeba, 29 septembre - 1 octobre 2025
De toutes les expériences vécues ressort une certitude : plus les pays et les communautés sont impliqués dès les premières étapes, plus l’action climatique est durable et efficace. C’est cette conviction que l’OSS a portée au Dialogue régional du GCF avec l’Afrique, organisé à Addis-Abeba du 29 septembre au 1er octobre 2025 : la lutte contre le changement climatique ne peut réussir que si elle est transparente, portée par les pays eux-mêmes et profondément ancrée dans le leadership des communautés locales.
Pendant trois jours, Addis-Abeba a accueilli une plateforme où pays africains, partenaires et acteurs du climat ont partagé leurs réussites, leurs défis et leurs leçons. L’OSS, représenté par M. Aziz Belhamra, Chef de la Division Mise en Œuvre du Département climat, a pris part à un side event dédié à l’appropriation par les pays, l’accès direct et l’action climatique locale. Un sujet qui illustre parfaitement l’approche défendue par l’OSS depuis plus d’une décennie.
Depuis son accréditation auprès du Fonds d’Adaptation en 2013, puis du Fonds Vert pour le Climat en 2017, l’OSS agit avec un engagement affirmé: un projet climatique n’a de sens que s’il répond aux besoins exprimés par les pays et les communautés.
Cette démarche participative a trouvé un écho concret en 2018 lors du premier appel à propositions lancé par l’OSS : 36 projets soumis par 20 pays, traduisant autant de priorités locales. Plusieurs de ces propositions se sont transformées en projets structurants, notamment en Guinée-Bissau et en Angola.
Le projet CREW en Angola, dans la région du Cunene, en est un exemple. Dans une zone fortement exposée aux effets du changement climatique, l’OSS a misé sur l’écoute active. Le projet s’est construit à partir des savoirs, des besoins et des solutions identifiés par les acteurs de terrain. Avec une attention particulière à l’inclusion sociale, il a ouvert des espaces où les femmes portent leurs propres initiatives et deviennent des actrices à part entière de l’action climatique.
Cependant, le processus n’a pas été exempt de difficultés. Le recours au Project Preparation Facility (PPF), géré directement par le GCF, a initialement réduit la marge de manœuvre de l’OSS pour conduire une consultation pleinement participative. Mais grâce à sa présence en Angola, à travers d’autres initiatives menées dans la même zone, l’OSS a pu maintenir le dialogue sur le terrain et préserver le lien avec les communautés. Cette proximité a été déterminante pour assurer la pertinence et l’appropriation locale du projet.
Au cours du panel, l’OSS a mis en avant un enjeu central : la confiance. Les entités accréditées doivent sans cesse travailler à la maintenir avec les bénéficiaires finaux. Les premières consultations nourrissent beaucoup d’attentes : les communautés expriment leurs besoins avec l’espoir que les projets se matérialiseront rapidement face à l’urgence ressentie. Or, la réalité des longs processus de validation, ponctués d’allers-retours répétés avec les évaluateurs, peut retarder de plusieurs années le démarrage effectif des projets.
Ces délais, difficiles à expliquer aux populations locales, fragilisent progressivement la relation de confiance instaurée au départ.
L’atout différenciant et la valeur ajoutée de l’intervention de l’OSS résident dans le fait que son rôle ne se limite pas à gérer des financements. En tant qu’observatoire, il accompagne ses pays membres dans la production et la gestion de données, ce qui lui permet de rester proche de leurs priorités nationales et locales. Cette proximité favorise la co-construction d’initiatives bancables, alignées sur les stratégies nationales et solidement ancrées dans les réalités du terrain.
Cette mission a aussi permis à l’OSS d’organiser des rencontres bilatérales et de travail avec les représentants des pays, ainsi qu’avec les partenaires techniques et financiers présents. Ces échanges ciblés ont été l’occasion de discuter des initiatives en cours, d’identifier des synergies et de renforcer les bases de futures collaborations.