Le 25 juillet 2024, à Somone au Sénégal, a eu lieu le lancement officiel du projet SMAS, intitulé "Renforcer la gestion durable du système aquifère sénégalo-mauritanien pour assurer l’accès à l’eau des populations confrontées au changement climatique". Ce projet, prévu pour une durée de quatre ans, est financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE). Il est exécuté par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), en collaboration avec l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG), ainsi que les quatre pays partageant l’aquifère : le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie.
Ce lancement intervient un an après l'atelier de validation du document de projet qui s’était tenu à Dakar. Le Secrétaire Général de l’OMVG, Daouda Samba Sow, a ouvert les travaux de l’atelier en soulignant l'importance de ce projet pour la gestion des aquifères au Sénégal et en Mauritanie. Il a insisté sur la nécessité de créer des outils scientifiques pour garantir des informations précises pour une gestion efficace des ressources en eau. Il a également exprimé sa gratitude au Fonds pour l'Environnement Mondial, à l'OSS, à l'UNESCO, à l'Union Européenne et à d'autres partenaires pour leur soutien financier et technique.
Mohamedou Sy, représentant de l’OSS, a souligné la nécessité d'une gestion conjointe des ressources en eau et de la coopération régionale, des éléments essentiels pour le succès de l'initiative. Caroline Okana, représentante de l’UNEP, a mis en avant l'importance de la gestion durable des ressources en eau et a précisé que le projet SMAS constituait une contribution significative à cette cause. Elle a également réaffirmé le soutien continu de l’UNEP à la mise en œuvre du projet.
Le projet SMAS a pour objectifs principaux d'améliorer la compréhension de l'état et du fonctionnement du système aquifère sénégalo-mauritanien, ainsi que ses interactions avec les fleuves Sénégal et Gambie. En développant des outils scientifiques adaptés, il fournira des informations fiables pour la planification et la gestion durable des ressources en eau. Il mettra également en place des bases de données, des systèmes d'information géographique (SIG), des modèles conceptuels hydrogéologiques, ainsi que des protocoles et mécanismes de partage de données.
Au cours de l’atelier, divers orateurs, représentant des gouvernements et des organisations internationales, ont exprimé leur soutien au projet SMAS. Ils ont souligné l'importance de la collaboration et du partage de données pour assurer une gestion efficace des ressources en eau.
Lors de cette rencontre à Somone, les participants se sont activement impliqués dans les sessions de l'atelier et ont réfléchi sur les prochaines étapes, notamment la mise en œuvre effective des activités du projet et l'opérationnalisation des recommandations issues des travaux de démarrage, y compris l'intégration effective de la dimension genre dans le projet.
Les sessions de l'atelier auront également pour but de mener une réflexion sur l'opérationnalisation des recommandations issues des travaux dans chaque pays partageant l’aquifère. Les contributions de chacun seront essentielles pour garantir le succès de ce projet ambitieux.