Appui aux projets Climat
Accrédité en tant qu'entité de mise en oeuvre auprès du Fonds d'Adaptation en 2013 et du Fonds Vert pour le Climat en 2017, l'OSS joue le rôle d'intermédiaire entre les Fonds Climat et ses pays membres et partenaires.
Ces accréditations viennent renforcer le rôle de facilitateur de partenariats de l'OSS et lui permettent de mobiliser des fonds et de contribuer à la concrétisation des politiques et stratégies en rapport avec l’environnement et le développement durable de ses membres et partenaires.
L'OSS supervise ainsi la mise en œuvre des projets et des programmes sur l’adaptation et/ou l’atténuation des effets des changements climatiques et apporte son assistance technique à d’autres pays désireux de mettre en œuvre un programme de préparation.
Suivi-Evaluation des Conventions des NU de lutte contre la désertification
L’OSS apporte une contribution substantielle à la conception et au développement des dispositifs de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la Convention cadre des Nations Unies de Lutte Contre la Désertification. Ceci lui a valu le titre de centre de référence pour les pays de l’Afrique du Nord.
L’Organisation continue à jouer un rôle de premier plan sur les questions liées au suivi-évaluation et est impliquée dans la plupart des initiatives et programmes touchant sa zone d’action. A titre d’exemple, elle contribue à l’identification des indicateurs de la NDT (Neutralité en matière de Dégradation des Terres) et à la définition des approches qui permettent de les calculer.
L’OSS contribue également à la rédaction d'un contenu cohérent et réaliste du concept de la Grande Muraille Verte et à faire de l’initiative un programme fédérateur pour des projets et actions de développement intégré.
Il œuvre pour la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables et des eaux non conventionnelles, et la lutte contre la déforestation et la dégradation des terres à travers différents projets.
Surveillance Environnementale et Observation de la Terre
L’OSS développe, depuis 1992, des approches innovantes en matière de surveillance environnementale couvrant aussi bien les aspects biophysiques que socio-économiques. Ces approches comprennent les techniques de surveillance au niveau du terrain et les outils d’observation spatiale (Télédétection) en appui à l’Agriculture, à la Sécurité Alimentaire, et à la Gestion Durable des Ressources des Terres et des Eaux en Afrique.
Amélioration des connaissances sur les ressources en eau souterraines
La démarche de l’Observatoire s’est initialement basée sur l'amélioration de la connaissance des eaux souterraines (et notamment des eaux souterraines partagées), plus mal connues que les eaux superficielles.
C’est ainsi que des études ont d’abord été menées sur le Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS, partagé entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie), sur le Système Aquifère d’Iullemeden (SAI, partagé entre le Mali, le Niger et le Nigeria), sur le Système Aquifère d’Iullemeden Taoudéni Tanezrouft (SAIT, qui est le SAI étendu à l’Algérie, au Bénin, au Burkina Faso et à la Mauritanie), et enfin sur les systèmes aquifères de la zone IGAD. Pour le SAIT, et dans une deuxième phase, les interactions eaux souterraines –eaux superficielles ont été étudiées. L’amélioration de la connaissance a porté sur les aspects qualitatifs et quantitatifs, la création de bases de données communes, la mise en place de Systèmes d’Information Géographique, et l’établissement de modèles hydrodynamiques.
Même si plusieurs objectifs ont été atteints, le niveau de connaissance reste encore très insuffisant en comparaison avec des pays plus avancés.
Dialogue et concertation dans la gestion des eaux partagées, superficielles ou souterraines
La connaissance n’est pas une fin en soi. Elle doit avant tout permettre la satisfaction des besoins en eau des populations, en donnant aux décideurs politiques des éléments d’information fiables et actualisés leur permettant de prendre les décisions adaptées.
La zone d'action de l’OSS compte dix grands bassins versants et douze systèmes aquifères transfrontaliers majeurs. Sur les 760 milliards m3/an de ressources en eau renouvelables, plus de 320 milliards de m3/an sont partagés. Les eaux fossiles extrêmement importantes (SASS et Grès de Nubie) qui représentent un élément de survie pour l’Afrique du Nord, sont également partagées.
Dès les années 2000, l’OSS s’est intéressé à la création de mécanismes de concertation; le premier a concerné le Système Aquifère du Sahara Septentrional (SASS, partagé entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie), qui a d'abord été crée au niveau technique en 2006, pour évoluer vers un niveau politique en 2008, avec une unité technique basée à l’OSS, dirigée par une coordination tournante biannuelle.
Ce mécanisme, reconnu sur le plan international, est en voie de réplication, l’objectif est de progressivement développer les mêmes mécanismes pour d’autres aquifères de la zone d’action de l’OSS.
Renforcement des capacités
Le savoir-faire de l'OSS est partagé dans le cadre de programmes de renforcement des capacités, qu'il met en place au profit de ses pays membres et partenaires.
Les projets développés par l’OSS sont toujours appuyés par des actions de sensibilisation et de formation pour simplifier les nouveaux concepts et aider à l’appropriation des outils permettant aux populations de faire face aux impacts des changements climatiques.
Inclusion du genre
La prise en compte du genre et l’inclusion sociale font partie des exigences des Fonds Climat. Afin de prendre en considération la dimension genre d'une manière effective lors du processus de mobilisation des fonds, l'OSS, avec sa politique genre (2017) assortie de plans d'action, oeuvre à intégrer cet aspect dans tous ses programmes et s'attelle notamment à accompagner les pays et partenaires dans son intégration, particulièrement au niveau de la préparation à la finance climat.