













Abuja, 10 septembre 2025
Organisé par l’Observatoire du Sahara et du Sahel, en collaboration avec la Nigeria Hydrological Services Agency (NIHSA), l’atelier régional d’échange et de partage de bonnes pratiques sur la gestion partagée des ressources en eau souterraines, tenu à Abuja, Nigeria du 8 au 10 septembre 2025, a permis de faire le point sur les résultats obtenus, les leçons tirées, et les perspectives de mise à l’échelle.
La session de restitution de l'atelier a été marquée par la présence de M. Nabil BEN KHATRA, Secrétaire Exécutif de l'OSS et de M. Umar IBRAHIM MOHAMED, Directeur Général de la NIHSA, qui ont souligné l'importance d'une approche intégrée et inclusive dans la gestion des ressources en eau et l'amélioration de la disponibilité de l'eau pour les populations, étape importante dans la mise en œuvre du projet NB-ITTAS. Leur engagement personnel en faveur de la recharge des nappes et de l'amélioration de l'accès à l'eau s'inscrit dans la vision de leurs institutions respectives pour un développement résilient et équitable basé sur des connaissances scientifiques partagées.
Les sites pilotes situés au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso, au Bénin et au Nigéria ont permis d’enregistrer des réalisations concrètes et durables permettant de restaurer les dynamiques naturelles de recharge des nappes phréatiques, grâce à des aménagements adaptés aux contextes locaux – construction d’ouvrages hydrauliques, stabilisation des sols, restauration des bassins versants, valorisation des eaux de ruissellement. Ces efforts ont permis d'observer une remontée sensible des niveaux des nappes dans plusieurs zones critiques, notamment au Nigeria, dans la région de Sokoto, enregistrant le retour des habitants dans leurs fermes et leurs cultures.
Il a également été indiqué que le projet a sensiblement augmenté l’accès à l’eau des populations locales. C’est notamment le cas au Niger, où des infrastructures ont été mises en place pour améliorer la qualité de l’eau à usage agricole et domestique. Ces avancées ont des impacts directs sur la santé publique, la réduction des charges domestiques portées par les femmes et les jeunes, et sur la sécurisation des activités agricoles, pastorales et artisanales.
Les représentants des pays bénéficiaires ont, par ailleurs, salué l’implication active des communautés dans toutes les étapes et activités du projet, une approche participative et le renforcement de leurs capacités dans divers domaines, notamment la GIRE, la gestion des infrastructures, la création de comités de l’eau, qui a renforcé l’appropriation locale des solutions mises en place et favorisé l’émergence d’une gouvernance de l’eau plus inclusive et plus durable. Elle a également permis un partage d’expériences enrichissant entre les pays membres, consolidant ainsi la coopération transfrontalière au sein du bassin.
Les résultats présentés lors de cette session de restitution ont clairement illustré la pertinence d’une approche intégrée pour la gestion des ressources en eau souterraines. Grâce à ses impacts positifs sur la recharge des nappes et l’accès à l’eau, le projet NB-ITTAS constitue un modèle reproductible et un levier stratégique pour renforcer la sécurité hydrique.
L'OSS a chaleureusement remercié le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) pour leur précieux soutien et leurs orientations stratégiques. Leur engagement technique et financier indéfectible a contribué à la réussite du projet NB-ITTAS. Sans leur implication, les progrès observés en matière de recharge des nappes, de restauration des écosystèmes dégradés et d'amélioration significative de l'accès à l'eau sur les sites pilotes n'auraient pas été réalisés. L’appui financier soutenu du FEM et le rôle de facilitateur du PNUE ont créé un environnement propice à la collaboration transfrontalière entre les pays, au renforcement des capacités locales et à la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature, adaptées aux vulnérabilités spécifiques de la région.