Tunis, 18-19 décembre 2025
Le renforcement de la gouvernance concertée des ressources en eau souterraines transfrontalières et la consolidation de la concertation de l’ITTAS. C’est autour de cette thématique que les représentants du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Nigeria et de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) ainsi que l’UNESCO et le PNUE (en ligne) se retrouvent, dans le cadre de la 3ᵉ réunion du Mécanisme de Concertation du Système aquifère d’Iullemeden–Taoudéni/Tanezrouft (ITTAS), organisée par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) à Tunis.
À l’ouverture de la réunion, le Secrétaire exécutif de l’OSS, M. Nabil Ben Khatra, a rappelé que les ressources en eau du Bassin du Niger et du système aquifère ITTAS, qui soutiennent les moyens de subsistance de millions de personnes, sont soumises à des pressions croissantes liées à l’intensification des usages, aux exigences du développement et à la variabilité climatique. Il a souligné que la concertation régionale constitue désormais une nécessité stratégique pour garantir une gestion durable et équitable de ces ressources partagées.
Il a également mis en lumière les avancées majeures du projet NB-ITTAS, notamment le renforcement des connaissances hydrogéologiques, l’élaboration d’une vision commune à travers l’Analyse Diagnostique Transfrontalière (ADT) et le Programme d’Action Stratégique (PAS), ainsi que les progrès réalisés en matière de gouvernance des eaux souterraines. À cet égard, il a insisté sur le rôle central du Mécanisme de Concertation de l’ITTAS, conçu comme un cadre permanent de dialogue, de coordination et de prise de décision entre les pays partageant le système aquifère, et sur l’importance de la mise en place de l’Unité de Coordination Transitoire, hébergée par l’OSS, afin d’assurer la continuité du dialogue régional et de consolider la coopération entre les États.
Les travaux de la réunion contribuent à la mise à jour de la feuille de route pour l’opérationnalisation dudit Mécanisme de Concertation, à l’examen des modalités de fonctionnement de la phase transitoire et à l’approfondissement de la réflexion sur les options de gouvernance conjointe des eaux souterraines et des eaux de surface. Ces échanges s’inscrivent dans une dynamique visant à renforcer la mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et à consolider la résilience hydrique des territoires concernés.
À travers cette dynamique de concertation, l’OSS réaffirme son engagement aux côtés des pays membres et des partenaires techniques et financiers en faveur d’une gestion concertée, fondée sur la connaissance et orientée vers le développement durable des ressources en eau transfrontalières dans la région sahélo-saharienne.