












L'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) a réaffirmé son leadership en matière de résilience climatique et d'adaptation localement menée (ALM) en prenant part à l'atelier de préparation du Fonds d’Adaptation (FA) destiné aux entités nationales et régionales de mise en œuvre, qui s'est tenu à Recife, au Brésil.
Représentant l'OSS, Mme Khaoula Jaoui, Coordinatrice des services techniques, et M. Steve Muhanji, Chef de la division du développement de projets/programmes et des partenariats stratégiques, ont rejoint des experts techniques et des entités accréditées du monde entier pour une semaine de collaboration étroite, d'échanges techniques et d'élaboration de propositions alignées sur l'évolution des priorités de programmation du Fonds d’Adaptation.
Cet événement de cinq jours, organisé par le Secrétariat du Conseil du Fonds d’Adaptation, visait à renforcer les capacités des entités de mise en œuvre à élaborer des propositions à fort impact, en mettant l'accent sur la programmation de l’ALM. Cet atelier a été l'occasion pour l’OSS d'accélérer le développement de son projet phare, CLARiS (Adaptation communautaire par la restauration participative du paysage et des moyens de subsistance durables), ciblant les communautés vulnérables du bassin de la rivière Ruvubu au Burundi.
Tout au long de l'atelier, l'équipe de l'OSS a participé à des ateliers ciblés portant sur des éléments clés tels que la justification climatique, les garanties environnementales et sociales, l'égalité des sexes, la durabilité et la rentabilité. Grâce aux retours en temps réel des spécialistes du Fonds d'Adaptation et à l'accès à un mentorat individuel, l’OSS a renforcé sa capacité de proposition dans le cadre du volet de financement de l’ALM, conçu pour décentraliser la planification de l'adaptation et donner aux communautés locales les moyens de piloter leurs stratégies de résilience.
L'atelier a notamment été marqué par une visite de terrain au Centro Sabiá, un centre de formation agroécologique communautaire implanté dans le biome de la Caatinga, au Pernambouc. Cette visite a donné aux participants un aperçu concret et pertinent de l'adaptation communautaire dans l'un des écosystèmes les plus vulnérables au climat du Brésil. Couvrant environ 10 à 11 % du territoire brésilien, la Caatinga – dont le nom signifie « végétation blanche » en langue indigène tupi – est un biome semi-aride caractérisé par des sécheresses saisonnières, la dégradation des terres et des risques croissants de désertification. Autrefois centre de production sucrière coloniale sous la domination portugaise, la région est passée à l’agriculture de subsistance et aux moyens d’existence basés sur l’élevage, la culture du maïs et des haricots. La sécurité hydrique demeure un enjeu crucial, étroitement lié à la couverture végétale et à la gestion durable des terres.
Les participants ont exploré des initiatives d'agroécologie en milieu scolaire qui dotent les jeunes et les communautés d'outils pour s'adapter et prospérer en milieu aride. La délégation de l'OSS a mené des échanges approfondis sur la restauration des écosystèmes, le transfert de connaissances intergénérationnel et la gouvernance participative. Ces connaissances éclairent directement les piliers de l'autonomisation des communautés et du renforcement des capacités institutionnelles du projet CLARiS et d'autres initiatives d’ALM soutenues par l'OSS.
Revenant sur cette expérience, Mme Jaoui a déclaré : « L’OSS est fier de participer à un mouvement mondial qui promeut la résilience climatique depuis la base. Notre participation à cet événement renforce notre engagement en faveur de solutions locales qui permettent aux communautés de prendre en main leur avenir.»
M. Muhanji a ajouté : « Cet événement a démontré la force de la conception collaborative. Les retours que nous avons reçus nous ont permis d’affiner nos propositions et de renforcer notre capacité à soutenir les institutions africaines dans le développement de solutions d’adaptation transformatrices.»
L’atelier s’est conclu par une table ronde de haut niveau sur les synergies entre les fonds, notamment entre le Fonds d’Adaptation et le Fonds Vert pour le Climat, soulignant la nécessité de cohérence, de partage des connaissances et d’une vision à long terme en matière de financement climatique.
Fort de propositions affinées, de partenariats renforcés et d’une nouvelle inspiration de Recife et de la Caatinga, l’OSS est bien placé pour transformer ces enseignements en initiatives d’adaptation concrètes et communautaires à travers l’Afrique, faisant ainsi avancer la mission commune de justice climatique et de résilience pour les plus vulnérables.