En cette deuxième journée de la Conférence Internationale, un panel sur « Quels outils pour renforcer la capacité des pays à préserver et à restaurer leurs terres ? » a permis d’identifier les outils de préservation et de restauration des terres, notamment l’OT, les SAP, la CECN et la mobilisation des ressources.
M. Didier Babin, Président du Conseil de Coordination International du Programme UNESCO-MAB a souligné l’intérêt de fournir aux décideurs les meilleures données pour mettre la nature au centre du développement, d’effectuer une évaluation spatio-temporelle du niveau de dégradation et des coûts réels qui en sont liés et enfin, de faire le plaidoyer de la CECN auprès des décideurs de haut niveau afin de favoriser sa contribution à la mobilisation des ressources techniques et financières.
M. Arona Soumare, Responsable principal du changement climatique et de la croissance verte à la BAD a insisté sur la mise en place de plans d’action clairs assortis de feuilles de route pour leur financement, la promotion des mécanismes des bénéfices de l'adaptation (ABM), et le renforcement des capacités des gouvernements africains à mobiliser, allouer et gérer les ressources financières pour la gestion durable des terres.
Mme Rose Waswa, Cheffe de projet au RCMRD a rappelé que la télédétection offre une capacité sans précédent pour surveiller les changements dans les écosystèmes africains, en capturant des données à haute résolution spatiale et temporelle, et qu’en intégrant ces données dans des modèles de simulation avancés, les décideurs peuvent évaluer les impacts potentiels des politiques de gestion des terres, simuler différents scénarios de développement et anticiper les conséquences environnementales à long terme.
M. Azziz Hirche, Chercheur à l’USTHB a appelé à favoriser les partenariats stratégiques entre les institutions de recherche, les gouvernements, les ONG et les communautés locales et à miser sur le renseignement de certains détails caractérisant l’acuité et l’intensité du phénomène de dégradation, l’impact des actions de restauration des terres, la sensibilité des populations vis-à-vis de ce phénomène et leur implication.
M. Michael J. Gajo, Directeur Général de l’IPROConsult - Maroc a mis en lumière les utilisations de l’érosion 3D comme outils d’aide à la décision ainsi que l’intérêt d’opter des approches inclusives / transdisciplinaires à plusieurs niveaux et transférables à d’autres régions ayant les mêmes spécificités.
Pr. Mahmoud Elyes Hamza, Ancien Ministre de l’Agriculture de la Tunisie a rappelé que les aspects techniques doivent être complétés par des accords et des aspects juridiques, environnementaux et économiques et qu’il est essentiel de tenir compte des CoP et autres conventions, et que pour cela, une coordination et un partenariat doivent être mis en place pour assurer une formation commune. Cela permettra de véritablement préparer une génération de décideurs conscients et bien-informés.