Les travaux de la première journée de la Conférence Internationale ont été clôturés par un panel thématique sur ‘’Une infinité de contextes et un problème omniprésent, quel est l’état des lieux de la dégradation des terres en Afrique ?’’ présidé par M. Abdoulaye Mohamadou, Secrétaire Exécutif du CILSS et modéré par M. Jean François Donzier, Secrétaire Général Honoraire du RIOB. Ce panel a permis de dresser le bilan de la dégradation des terres à travers le continent, révélant la diversité des contextes.
M. Abdoulaye Mohamadou, Secrétaire Exécutif du CILSS a évoqué les aspects socio-économiques, l’insécurité alimentaire, la dégradation et la baisse de productivité. Il a insisté sur l’importance de répondre aux questions relatives à la relation Homme-Terre ainsi que la valeur de la terre, des animaux et des éléments naturels.
M. Jean Luc Chotte, Président du Comité Scientifique Français de la Désertification a rappelé le besoin d’aboutir à une compréhension commune de la NDT et de réhabiliter les paysages et restaurer les écosystèmes à travers la planification d’actions de terrain, la hiérarchisation des actions en fonction des cibles à atteindre et la quantification d’indicateurs stationnaires.
M. Ahmed Djoghlaf, Ancien Secrétaire Exécutif de la CDB a mis en garde contre les phénomènes extrêmes devenus réguliers ainsi que les incendies de forêts de plus en plus fréquents détruisant de larges superficies de forêts ainsi que les tempêtes de sable, rappelant que ces phénomènes accentuent la pauvreté et la dégradation et menacent la paix et la sécurité mondiale.
M. Mouktar Mahamoud Waberi, Directeur de l’Agriculture et des Forêts, Djibouti a expliqué que la conversion de la population nomade en population sédentaire qui pratique l’élevage et l’agriculture peut causer la dégradation des terres si les conditions de sédentarisation ne sont pas mises en place.
M. Khatim Kherraz, Ancien Secrétaire Exécutif de l’OSS a présenté les défis liés à la préservation des sols, à l’eau, à la démographie et à la connaissance en citant « La nature a horreur du vide mais la dégradation des terres adore le vide ».
M. Laurent Sedogo, Ancien Ministre de l’Environnement du Burkina Faso a expliqué que la restauration et la gestion durable des terres en Afrique nécessite une approche holistique et intégrée en plus de l’engagement et du soutien de toutes les parties prenantes.
Mme Wafa Essahli, Experte en cartographie et LCD a confirmé l’existence de sessions de plaidoyer et de sensibilisation qui ont promu les savoir-faire et les bonnes pratiques et a indiqué qu’il était nécessaire de créer une harmonisation entre les réunions et les actions de terrain.
M. Jean François Donzier, Secrétaire Général Honoraire du RIOB a souligné que l’eau avec le vent sont devenus l’une des causes principales de dégradation des terres par l’érosion et que le recours aux mesures naturelles et aux infrastructures vertes étaient aussi importantes pour la gestion des ressources et le maintien des couvertures végétales.