Le troisième panel de la Conférence Internationale a porté sur les Pratiques à adopter pour la gestion durable des terres et l’amélioration de la résilience des populations africaines, telles que la Neutralité en matière de Dégradation des Terres et la Grande Muraille Verte. Ce panel a été présidé par M. Luc Gnacadja, Ancien Secrétaire Exécutif de la CNULCD et ancien Ministre de l’Environnement, du Logement et de l’Urbanisme du Bénin et modéré par M. Didier Adamou Tidjani, Professeur Universitaire au Niger.
M. Mounir Majdoub, Ancien Secrétaire d’Etat, Ministère de l’Environnement de la Tunisie a expliqué qu’il est indispensable de diffuser efficacement les techniques révolutionnaires et les bonnes pratiques auprès des agriculteurs et des décideurs, d'encourager les agriculteurs à adopter les bonnes pratiques de gestion des ressources naturelles afin de garantir la sécurité alimentaire et de traduire et simplifier la documentation, de sensibiliser les agriculteurs à travers des formations continues, et de promouvoir des politiques favorables à la GDT auprès des décideurs.
Mme. Habiba Khiari, Chargée de Programme NDT à la CNULCD a rappelé que 51 pays Africains ont déjà adopté les cibles de la NDT qui doivent être en accord avec les politiques et les objectifs des gouvernements. Elle a souligné que le programme de la CNULCD vise à améliorer le processus de reporting pour intégrer les cibles dans les plans nationaux, en incluant le problème foncier.
M. Elvis Paul Tangem, Coordinateur de l’Initiative de la Grande Muraille Verte en Afrique a parlé de l'initiative de la Grande Muraille Verte qui doit être considérée comme un processus qui commence par la politique, se poursuit par la planification jusqu'à la phase de plantation. « Une approche panafricaine qui célèbre notre unité dans la diversité pourrait être la clé pour sa réussite », a-t-il dit.
Mme. Farah Bouqartacha, Directrice de la stratégie, des Etudes et de la Planification au Département du Développement Durable du Maroc a appelé la communauté internationale à répondre aux défis en matière de gestion durable des terres dans un environnement marqué par des contraintes majeures : le changement climatique, les ressources hydriques limitées, la population mondiale croissante et l’extension urbaine au détriment des terres agricoles.
M. Ali Abaab, Expert en Environnement et Développement Durable, Tunisie a, quant à lui, proposé d’inscrire la mise en œuvre des plans dans les budgets de l’état avant d’avoir recours aux financements extérieurs pour la mobilisation de ressources additionnelles.